Voici venir la Chandeleur, au deuxième jour de février.
Mais qu'est la chandeleur demande le jeune enfant qui entend pour la première fois ce terme?
La Chandeleur! répondons-nous tous en choeur c'est le jour des crêpes, des crêpes que l'on prépare entre amis, ou entre parents et que l'on fait sauter ou que l'on tourne dans la poêle tout en tenant dans la main une pièce en or, parce que réussir cette acrobatie porte bonheur dit le dicton... que plus personne ne croit. Mais combien sommes-nous à essayer quand même, des fois que... pour que l'argent ne manque pas durant l'année à venir, pour que les maladies nous épargnent...
NB il est aussi possible pour appeler la prospérité de faire atterrir la crêpe sur l'armoire et de l'y laisser toute l'année.
Une fête avant tout religieuse.
Mais si la coutume fut et reste, dans beaucoup de régions françaises de préparer des crêpes, ce n'est pas de ce met que ce jour tient son nom.
En effet, ce jour est celui pour les Chrétiens de la célébration de la présentation du Christ au Temple et des relevailles de Marie.
Pendant cet office étaient bénits et allumés de nombreux cierges. Ceux-ci avaient ensuite le pouvoir, lorsqu'ils étaient rallumés pendant un orage de chasser la foudre, et plus généralement de tenir éloignés les mauvais esprits, les démons, les intempéries.
Des processions avaient lieu dans les champs et les vignobles, surtout au Moyen Age, mais aussi de l'église à la demeure. Essayez, le deux février prochain: allumer un cierge après l'avoir fait bénir, à l'église et gagnez votre demeure, en veillant à bien protéger la flamme, car retenez bien ceci, si elle s'éteint, vous êtes certain de mourir dans l'année.
Quelle origine?
Elle fut instituée par le Pape Vigile (VI siècle) pour remplacer la fête de Proserpine que l'on célébrait par des courses aux flambeaux.
Suivant Innocent III, elle fut établie par le Pape Gélase Ier (V siècle), qui la substitua aux Lupercales, fêtes établies en l'honneur de Pan, et qui étaient accompagnées de courses semblables.
L'origine de la Chandeleur est païenne et remonte aux Parentalia romaines: c'est-à-dire à leur fête annuelle en l'honneur des morts, au cours de laquelle ils veillaient à l'aide de cierges et de torches, en honorant Pluton et les dieux
Toute petite bibliographie:
—Vielfaure Nivole, Beauviala A. Christine, Fêtes, coutumes et gâteaux, Christine Bonneton éditeur, Le Puy.
—Mozzani (Eloïse), Le livre des superstitions, mythes, croyances et légendes, collection Bouquins, Editions Robert Laffont, 1995.
— Cretin (Nadine), Thibault (Dominique), Le livre des fêtes, Gallimard Jeunesse, 1995.
— Seignolle Claude et Jacques, Le folklore du Hurepoix, moeurs et coutumes d'Ile de France, G.-P. Maisonneuve et Larose, Paris, 1978
— Seignolle Claude, Le Berry traditionnel, Maisonneuve et Larose, Paris,1990
— Moisset Charles, Les usages, croyances, traditions, superstitions de l'Yonne, Editions Jeanne Laffitte, Marseille, 1982, réimpression de l'édition d'Auxerre 1888
— Clébert Jean-Paul, Les fêtes en Provence, Editions Aubanel, Lyon, 1994
Alors ! Quelles sont vos recettes !!! ???La mienne c'est :
De la farine
des oeufs
du sel
du miel
de la cannelle (un tout petit peu)
des amandes hachées au mixer
de l'eau de fleur d'oranger
du lait frais entier
Mais ça change suivant les humeurs